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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 05:18

Les temps antérieurs à la révolution française


L’institution des milices remonte en France, aux premiers siècles de la monarchie. Dès l’origine des communes, on voit les bourgeois et marchands s’armer pour maintenir l’ordre et la tranquillité dans leur cité, assurer l’exécution des actes de l’autorité, et pour se défendre contre les entreprises des seigneurs féodaux. Quand le pouvoir royal eut pris dans ses mains les rênes de ces mille petites républiques, et qu’une force armée régulière, permanente, eut été instituée, ces milices, cessant d’être utiles, durent se dissoudre d’elles-mêmes.


Paris posséda de bonne heure, sous la dénomination de « guet des métiers » une garde citoyenne que créa, sans doute, la nécessité pour les marchands de suppléer, par eux-mêmes, à l’insuffisance des moyens de surveillance et de police qui pouvaient exister à cette époque. Le guet des métiers prit une certaine importance pendant les graves événements qui s’accomplirent dans Paris, sous le règne de Charles VI, et il est permis de penser qu’il dut posséder, à la suite de ces circonstances, une organisation régulière.


Forte de ces traditions, Paris, aux premiers temps de la révolution, organisa une garde nationale.


Soldat de la garde nationaleEn 1789, les traditions des milices bourgeoises étaient encore assez vivantes en France pour que l’exemple de Paris pût être immédiatement suivi dans les provinces.


La garde nationale est le nom donné lors de la révolution française à la milice armée formée de simples citoyens, chargés de maintenir l’ordre dans leur ville et leur quartier, à l’instar de la garde nationale créée à Paris. Elle était composée de tous les hommes valides âgés de dix-huit à soixante ans. Elle a existé sous tous les régimes politiques de la France jusqu’à sa dissolution en juillet 1871, aux lendemains de la commune de Paris, hormis une courte période pendant laquelle elle fut officiellement supprimée de 1827 à 1830.


Avant le décret de 1791 (29 septembre-14 octobre), relatif à l’organisation de la garde nationale, sa situation avait été réglée par plusieurs actes de l’assemblé constituante : 10-14 août 1789 ; décret du 14 décembre de la même année ; décret des 22 décembre 1789 janvier 1790.


La constitution de 1791 fut le premier code, aussi complet qu’il pouvait l’être à l’époque, de la garde nationale, dans son article 2 titre IV.


La garde nationale à Saint-Jean-aux-Bois


A Saint-Jean, la garde nationale est constituée dès le début 1792, 28 citoyens signent leur engagement dans la garde nationale : 

                    

Thibaut Honoré Michel ; Lefèvre Jean Pierre ; Deschamps François ; Verrier Jean ; Jacques Connétable ; Leduc Georges Joachim ; Langelez Joseph ; Magniant Jacques ; Tourneur François ; Langelez Louis ; Magniant Louis ; Renard Jean Michel ; Magniant François ; Tourneur Jean Louis ; Tourneur François ; Harlaut Charles ; Cuvillier Jean ; Billoré François ; Levasseur Jean ; Chuette Jean Marie ; Mismacq Nicolas ; Tourneur Louis ; Deschamps Pierre ; Labbé Jean Henri ; Deschamps Jean Baptiste ; Saintier Denis ; Bonvalot Antoine ; Renard Firmin.


Délibération 22 janvierLe 22 janvier (copie ci-joint de la délibération du conseil général de la commune de Saint-Jean) : « les citoyens actifs de la municipalité de St Jean aux Bois inscrits au rôle de la garde nationale dudit lieu étant réunis au lieu des séances ordinaires pour élire au scrutin individuel et à la pluralité absolue des suffrages leurs officiers ont élus au premier tour de scrutin pour leur capitaine le sieur François Louis Aubé, garde général de la conservation fores-tière, ensuite le sieur Louis Le Roy a été nommé lieutenant, à cette nomina-tion a succédé celle du sieur Antoine Gautier, garde de la conservation forestière pour la place de premier sous lieutenant, la place du second sous lieutenant a échu au sieur Denis Sentier, garde de la conservation forestière,

 A la pluralité relative et au scrutin individuel ont été élus sergents, les sieurs Honoré Michel Thibaut et Jean Pierre Lefèvre,

 Ensuite ont été élus pour caporaux les sieurs François Deschamps, Jean Verrière, Jacques Connétable (fils), François Toussaint ».

 

 Le 5 juillet 1792, le conseil du district de Compiègne s’adresse à toutes les municipalités de son ressort en ces termes :


 « Dès le vingt-six mai dernier, Messieurs, nous vous avons adressé la loi du 6 du même mois relative à la formation de 31 nouveaux bataillons de gardes nationaux volontaires ; le 12 juin nous vous avons rappelé dans une circulaire l’article VI de la même loi portant qu’il sera fait dans chacun des bataillons déjà existants une augmentation de 226 hommes et les articles X et XI toujours de la même loi qui vous enseignent ce que vous avez à faire pour vous y conformer. Nous vous avons engagé de plus à faire tous vos efforts pour procurer à la patrie de nouveaux défenseurs. Nous ne voyons aucun fruit de nos sollicitations et de votre zèle.

5 juillet 1792 copieCependant les ennemis de la patrie s’accroissent de jour en jour, les dangers auxquels tout expose nos frères d’armes sur les frontières augmentant, presque toutes les puis-sances de l’Europe réunies contre notre constitution et notre bonheur exigent de leur opposer des armées formidables composées de généreux citoyens assez amis de la liberté pour la maintenir au péril de leur vie. Avec quel empres-sement nous tous qui avons été en principales victimes des abus de l’ancien régime et qui avons gémi sous le poids du despotisme, ne vole-rions-nous pas aux camps pour être les intrépides défenseurs d’une liberté si glorieusement conquise ? Mais la raison, l’obli-gation de remplir les fonctions intéressantes qui nous sont confiées, nous retient. C’est donc à vous, Messieurs, à s’embraser du beau feu du patriotisme. Cette brillante jeunesse, l’espoir de notre patrie nouvellement libre, faites lui le récit des maux qui naguère vous accablaient, que les pères qui jouissent d’une liberté trop longtemps désirée interrogent leurs enfants et leur demande s’ils veulent encore voir ravager leur héritage, et anéantir les fruits de leurs lueurs et de leurs travaux, qu’ils leur demandent enfin s’ils veulent souffrir, qu’ils redeviennent esclaves. Cette seule pensée les fera frémir et sans doute ils se feront inscrire à l’envie sur le registre que vous devez tenir ouvert à cet effet. Notre district sera-t-il le seul qui ne contribuerait pas à Compléter les légions de notre département ? Loin de nous une idée aussi accablante ? Nous espérons tout de votre zèle et nous nous rassurons sur le patriotisme, la valeur et le courage de toute la jeunesse de ce district et notamment de votre commune ».

 à suivre

 

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