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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 05:05

 

Le mobilier est réduit. Dans la Cène les convives sont assis devant une table rectangulaire étroite, couverte d'une nappe à dessin losangé portant un point au milieu de chaque losange et retombant en plis par devant. C'est un type courant dans les représentations de festins au Moyen-Âge. Sur la table dont posées deux hanaps à couvercle et un couteau comparable à ceux dont nous nous servons encore. Le poisson est servi dans un plat rond.

 

La-Ce-ne-copie-1.jpg


Jésus pose les pieds sur un escabeau recouvert d'un tapis, meuble qui était réservé aux personnages de qualité.

 

Le Tombeau dans lequel on dépose le corps du Christ est une auge de pierre, dont les côtés sont ornés d'une arcature ; le dessin est celui, très simplifié, des monuments analogues du XIIe et du XIIIe siècle.

 

Le plat des livres que porte Pierre paraissent être des ais de bois recouverts d'ornements.

 

Décors 1De-cors-2.jpgLe décor est simple et conventionnel. Le plein air est indiqué par la présence d'arbres qui consistent en un tronc épais terminé par un bouquet de trois larges feuilles épanoui en trèfle.

 

Les intérieurs sont surmontés d'une toiture à écailles losangées (La Cène) ou présentent des portes et des fenêtres (Jésus et les Pharisiens) ; la grotte du Sépulcre consiste en un linteau irrégulier porté par trois colonnes torses à chapiteaux ornés de crochets, on aperçoit, en arrière-plan, la muraille maçonnée de Jérusalem, couronnée de créneaux et flanquée de tours.

 

Les joints verticaux de l'appareil simulé sont doublés, comme dans la décoration peinte des édifices du XIIIe siècle.

 

En résumé, l'ensemble du colori est agréable, sans heurts. Les tableaux sont de valeur inégale. La Cène, l'Apparition du Christ à Marie-Madeleine, les Disciples d'Emmaüs et l'Ascension sont d'une conception et d'un art supérieurs à ceux des autres médaillons.

 

Les quelques maladresses dont souffre le dessin des extrémités, mains ou pieds, disparaissent dans une composition généralement bonne, à côté d'une recherche louable dans le mouvement des draperies.

 

L'abandon du nu sous les étoffes, la vie dans des gestes d'une note juste, le réalisme des attitudes dramatique sans exagération, ainsi que les caractères archéologiques et les comparaisons qu'il nous a été donné de faire, nous permettent d'assigner comme date à cette verrière le troisième quart du treizième siècle.

 

L'essentiel de cette étude repose sur les écrits d'André Philippe, archiviste paléographe, dans son livre "L'Abbaye de Saint-Jean-aux-Bois", édité en 1931 par la Société Historique de Compiègne. 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 04:54

Les demi-teines consistent en une application à plat de marron translucide ; sur ce ton sont tracés, en brun foncé et opaque, les grandes ombres, larges ou déliées selon leur importance. Enfin, pour cetains ornements délicats, pour les inscriptions des phylactères de l'Ascension et pour les figures, l'artiste a, au contraire, enlevé la couleur fraîchement étendue avec la hampe du pinceau.


Les-ve-tements.jpgLes-ve-tements-copie.jpgAu point de vue costume, il n'y a rien de bien particulier à rete-nir. La plupart des personnages mas-culins portent le surcot, descendant à mi-jambe, à manches d'ampleur variable. Par-des-sus, est jeté un manteau court, laissant tantôt un bras libre, et, dans ce cas, le manteau s'attache sur une épaule, tantôt recouvrant les deux épaules, et alors, fixé sur le devant de la poitrine.


Habit-de-Marie-Madeleine.jpgLe seul costume féminin caractéristique est celui que porte Marie-Madeleine ; il se compose d'une robe longue sur laquelle retombe un long voile qui couvre la tête ; comme chaussures, des souliers légé-rement pointus et sans trace de couture ni de laçage.


Les saintes femmes de la Mise au Tombeau portent des vête-ments que rien ne distingue du costume masculin.


Les hommes ont des coiffures qui se rapprochent du bonnet, exception faite pour le large chapeau que porte le Christ dans le médaillon des disciples d'Emmaüs et les tiares côtelées des Pharisiens. Dans ce dernier groupe, un personnage à la tête couverte d'un pan d'étoffe qui forme chaperon.


Enfin, les soldats ont un casque ovoïde, espèce de cervelière. Comme arme, nous ne signalerons que la hache que l'on aperçoit au fond de la scène du Baiser de Chapeaux Judas, arme dérivée de la hache mérovingienne, et qui subsistera bien après le XIIIe siècle sous le nom de hache danoise ; l'épée de Pierre, dans la même scène, n'offre rien de particulier.

 

Certains accessoires du cos-tume méritent une mention particulière ; c'est le cas pour les aumônières que portent les trois voyageurs faisant route vers Emmaüs ; toutes trois sont de forme rectangulaires, mais diffèrent par leur ornemen-tation : deux sont pourvues de franges ou de dents, une large courroie permet de les porter en bandoulière.

 

à suivre…

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 04:58

 

Demi quadrilobe GDemi-quadrilobe-D.jpgLes écoinçons contigus aux lobes des médaillons principaux portent, contre la brodure, un demi-quadrilobe formé d'un carré bleu cantonné de demi-cercles rouges. Le carré est séparé des demi-cercles par une bande jaune à écran linéaire noir, et le quadrilobe est isolé de la mosaïque par des bandes semi-circulaires blanches chargées de trois lignes noires parallèles.

 

Les rosaces qui alternent verticalement avec les quadrilobes sont formés de huit feuilles bleues et vertes sur fond rouge, rayonnant autour d'un bouton jaune à quatre pétales. De deux en deux, les feuilles passent par dessus le cercle jaune qui sertit la rosace. Une grisaille dessine et réhausse le tout.(voir le dessin de l'article précédent)

 

La RésurrectionLes médaillons sont bordés d'une étroite bande rouge. Dans les quadrilobes, ce filet rouge est contigu à l'armature, dans les autres panneaux, il est doublé d'une bande blanche de même largeur, qui l'isole du fond bleu, et, dont le rayonnement, également très intense, neutralise l'influence de cette couleur, et permet au rouge de conserver sa pureté et sa valeur. Mais, dans le filet blanc lui-même, la transpa-rence est tempérée par l'application de trois lignes noires.

 

La bordure du vitrail est simple ; sur un fond rouge serti par deux bandes bleues auxquelles vient s'ajouter, le long de la monture extérieure, une bande blanche, sont disposées des paires de feuilles, l'une verte et l'autre bleue, encadrant un trèfle jaune ; les bouquets sont séparés les uns des autres par un petit trèfle blanc.

 

Les couleurs employées sont, selon la règle presque générale, le bleu saphir tirant sur l'outremer (c'est le bleu du fond des médaillons), le bleu clair, le rouge, le jaune, le vert, le pourpre, le pourpre clair, le banc laiteux ou verdâtre. Le pourpre clair a été adopté  pour les  chairs, et le  bleu  saphir  pour les fonds des

 

Les-nimbes.jpg

 

médaillons. Les vêtements sont de couleurs variées, exception faite toutefois du pourpre clair et du saphir ; les nimbes sont verts, jaunes, rouges ou blancs. Celui du Christ est le plus souvent jaune à croix verte, il est également rouge uni, rouge à croix blanche, rouge à croix verte. Notons que le jaune a été employé avec moins de parcimonie que dans les vitraux du début du XIIIe siècle. Le médaillon de la Cène, la Mise au Tombeau et l'Apparition à Marie-Madeleine en témoignent.

 

Le vert adopté est un vert olive ; par exception, certains détails ont été traités dans une teinte plus sombre et plus bleue.

à suivre…

 


 

Samedi Prochain retenez votre soirée


Affiche-concert-12-oct-2013.jpg

 


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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 04:48

Le vitrail a 7 m 60 de haut et 1 m 30 de large. Il se compose de cinq médaillons quadrilobés de 0 m 65 dans leur grand axe. Chacun d'eux est cantonné de quatre portions de cercle de 0 m 57 de hauteur sur 0 m 47 de largeur, sauf au sommet, où les deux compartiments ont une forme irrégulière commandé par l'amortissement de la fenêtre en arc brisé.

 

P1080620 copieUne bordure de 0 m 15 encadre l'ensemble, les panneaux secondaires lui sont tangents par leur partie circulaire. Les quadrilobes alternent verticalement avec des rosaces à deux rangs de feuilles.

 

La surface ménagée entre les médaillons et la bordure est occupée par une mosaïque. Ce procédé décoratif, auquel les verriers donnaient fréquemment une place considérable, sert ici uniquement à combler les vides. Cela résulte des proportions de la fenêtre, très étroite pour sa hauteur, et du nombre de scènes que l'artiste a voulu traiter.

 

Rosaces.jpgL'armature en fer se compose d'un double cadre étrésillonné ho-rizontalement par quatre barres. Entre ces barres, cinq châssis quadrilobés qui sertissent les grands médaillons, sont maintenus hori-zontalement et verti-calement par des ferrements rivés aux sommets des lobes, au châssis extérieur et aux barres intermédiaires.

 

Le système est complété par une série de tringles plus minces disposées horizontalement, assujetties au châssis, à l'intérieur ; ces supports secondaires, auxquels tient par quelques attaches la mise en plomb, assure une grande liaison à toute la surface, tout en lui conservant une souplesse suffisante, et permet à cet écran, relativement fragile, de résister aux poussées des plus grands vents.

 

Le bâti est d'un dessin simple, agréable et décoratif, et qui souligne adroitement, en les isolant, les différents tableaux.

 

Fond médaillonFond médaillon-copie-1Le fond sur lequel se détachent les médaillons, est très réduit. C'est une mosaïque formée de carrés bleus saphir, encadrés de rouge ; le petit carré que produit l'intersection des bandes d'encadrement est blanc, chargé de quatre feuilles.

 

Il a été démontré par maints auteurs que le rayonnement intense du bleu ne pouvait être atténué que par un dessin opaque ou écran, dont on couvrait plus ou moins la surface du verre, et qui ne laissait à la lumière que quelques parties claires à traverser. C'est à cette seule condition qu'il était possible de mettre côte à côte des surfaces bleues et des surfaces rouges, sans obtenir des tons violacés et froids. Cette méthode a été suivie dans l'exemple qui nous occupe ; dans les carrés bleus, se voient alternativement un quatre feuilles et un carré placé sur sa diagonale ; l'écran est formé d'un treillissé noir.

à suivre…

 


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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 04:57

 

Cinquième groupe

L'Ascension

 

Durant une longue période le médaillon central "Jésus glorifié" à remplacé celui de l'ascension.

 

Je-sus-glorifie-.jpg


Nous ne reviendrons pas sur les explications données concernant l'inversion des deux médaillons à une époque.


C'est le vitrail de la résurrection qui est un tout, et tel que nous le voyons de nos jours, qui est ici traité.

 

Le groupe des Apôtres (XXI et XXII), Les Anges Thuriféraires (XXIV et XXV)

 

5e médaillon

 

En dehors du médaillon central il reste sur cette scène : trois fragments anciens, deux, au sommet, sous la forme d'anges thuriféraires, un autre au-dessous et à droite du médaillon principal représentant les Apôtres ; ceux-ci, au nombre de cinq, forment la moitié du groupe primitif, que l'on a complété lors de la restauration du vitrail. Les deux vitraux de Saint-Jean et de Laon offrent dans leurs parties supérieures les plus grandes analogies.

 

Le groupe des Apôtres

 

Groupe-des-Apo-tres.jpg

 

Les Apôtres lèvent la tête dans une attitude assez raide et esquissent des gestes d'étonnement. L'un d'eux porte un livre : peut-être est-ce Pierre? 

 

Groupe-des-Apo-tres-copie-2.jpg

Groupe des Apôtres -Partie droite

 

Dans le premier registre, au bas du vitrail, nous avons déjà vu que, parmi les disciples qui accompagnent Jésus dans la discussion avec les Pharisiens, le plus rapproché du Maître porte seul un livre. Au reste, la ou les clefs n'ont pas toujours été invariablement données à Pierre comme attribut distinctif, l'auteur de la verrière  consacrée à la vie du Prince des Apôtres lui a donné un livre. Enfin, notons, sans cependant trop nous y attacher, que le nimbe rouge ceint la tête des deux personnages qui portent un livre, de Pierre coupant l'oreille de Matchus, et du disciple assis immédiatement à droite du Christ dans le tableau de la Cène.

 

Groupe-des-Apo-tres-copie.jpg

Groupe Apôtres -Partie gauche


Les Anges Thuriféraires


Anges-thurife-raires-copie-1.jpg


Au sommet de l'arc brisé et surmontant le médaillon central, les anges thuriféraires paraissent marcher sur une nuée à la rencontre l'un de l'autre ; les encensoirs ont une forme sphérique, et l'un d'eux, que l'on voit en entier, possède un bouton saillant à la partie inférieure. Ils sont suspendus par des chaînes.

 

Anges-thurife-raires-copie-copie-1.jpg

Partie gauche

 

Anges-thurife-raires-copie-2-copie-1.jpg

Partie droite

à suivre…

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 04:45

 

Quatrième groupe

(suite)

 

Le repas d'Emmaüs (XIX), L'incrédulité de Thomas (XX)

 

Le-repas-d-Emmaus-copie-1.jpg

Tableau supérieur

 

Le repas d'Emmaüs

 

Le-repas-d-Emmaus-copie-3.jpg

 

L'incrédulité de Thomas

 

Le-repas-d-Emmaus-copie-4.jpg

Vitral très encrassé

 

C'est encore un extrait de l'évangile de Saint Jean. Le soir même de la résurrection, le Christ se rendit dans la maison où se tenaient les Apôtres, pour se faire reconnaître, il leur montra ses mains et son côté. Thomas, l'un des douze, qui était absent, ne voulut pas, à son retour, croire à cette apparition, et il dit à ses compagnons : "Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, si je ne mets mon doigt à la place où étaient les clous et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point." Huit jours après, Jésus reparut au milieu de ses Apôtres et dit à Thomas : "Approche ici ton doigt et regarde mes mains ; approche aussi ta main et la mets dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais croyant."

 

Dans le vitrail de Saint-Jean, la scène a lieu, non dans une chambre, mais en plein air, comme un arbre l'indique.

 

Le Christ écarte sa tunique et lève le bras droit. Le disciple touche la plaie du côté ; il tient dans la main gauche que recouvre son manteau une pierre oblongue, attribut qui doit rappeler son titre de bâtisseur d'églises et la légende de sa mission aux Indes.

à suivre…


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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 04:45

 

Quatrième groupe

 

Le médaillon central est réservé à l'événement rapporté par Saint Luc et qui eut lieu pendant les quarante jours écoulés entre la Résurrection et l'Ascension du Christ. Tandis que Cléophas et un autre disciple se rendaient à Emmaüs s'entretenant des choses extraordinaires qui avaient suivi la mort de Jésus, celui-ci s'approcha et fit route avec eux. Il s'informa de ce qui les préoccupait et leur expliqua tout ce qui le concernait personnellement : "Mais ils avaient comme un bandeau sur les yeux, de sorte qu'ils ne le reconnurent point".

 

Les-disciples-d-Emmau-s-copie-1.jpg

 

Dans un paysage rudimentaire, composé d'un arbre et d'un végétal qui affecte la forme d'un champignon, les trois personnages sont arrêtés. Cléophas et son compagnon écoutent les révélations du voyageur qu'ils viennent de rencontrer. Munis chacun d'un bâton, ils portent un sac en bandoulière et sont coiffés de bonnets. Celui du Christ a de larges bords et est encadré du nimbe non crucifère. Ce sont des coiffures caractéristiques de la fin du XIIe et du XIIIe siècle.

 

Jésus au lac de Tibériade (XVI), Jésus apparaît à Marie-Madeleine (XVII)

 

Je-sus-au-lac-de-Tibe-riade.jpg

Tableau inférieur

 

Jésus au lac de Tibériade

 

Je-sus-au-lac-de-Tibe-riade-1.jpg

 

Jésus apparaît à Marie-Madeleine

 

Je-sus-apparait-a--Madeleine.jpg

 

Le Christ se présente à Marie-Madeleine éplorée de ce qu'on lui a ravi son seigneur, et il se fait reconnaître de son disciple en l'appelant par son nom. L'artiste s'est inspiré du passage de l'évangile de saint Jean où Jésus appelle Marie, et où celle-ci tombe à genoux en lui disant : "Rabboni". Au bas de la même scène du vitrail de Laon, une banderole porte ces mots : "Noli me tangere". "Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le père", paroles que prononce Jésus en repoussant Marie-Madeleine qui l'a reconnu.

 

Marie-Madeleine, de profil, à demi-prosternée, est vêtue d'une robe verte ; un ample voile jaune recouvre sa tête et retombe à mi-corps, elle a les deux mains tendues vers son Maître. La tête est nimbée et les pieds sont chaussés.

 

Le Christ, de face, retenant de la main droite les plis de son manteau, et s'appuyant de l'autre sur une croix à longue hampe, s'écarte de son disciple par un mouvement de hanche. Les personnages sont d'un dessin correct, les attitudes sont vraies.

 

Deux arbres, derrière Marie-Madeleine, constituent le paysage de plein-air.

à suivre …

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 05:10

 

Troisième groupe

 

L'Ascension (XIII)

 

L-Ascension.jpg

Médaillon central

 

Ce médaillon (lorsqu'André Philippe avait vu le vitrail, n'était pas à sa place. Nous avons vu depuis, que lors de la restauration de 1955 Grüber avait corrigé cette erreur, mais pour des raisons pratiques nous avons maintenu l'ordre de la description donnée par A. Philippe en 1931) représente Jésus, sa croix triomphale à la main, bénissant, s'élève au-dessus d'une nuée qui le cache aux yeux de ses disciplies. Deux anges, un de chaque côté, s'inclinent devant lui et tiennent des phylactères. Sur celui de gauche se lisent ces mots : VIRI GALILEI, début du verset des Actes des Apôtres : Viri Galilei, quid statis aspicientes in cœlum (Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel). De l'inscription de droite, qui a beaucoup souffert, on ne peut lire que les deux premières lettres : CA.

 

Les Soldats Endormis ( XI et XII)

 

Les-soldats-endormis.jpg

 

Les-soldats-endormis-copie.jpg

Scène de gauche

Les-soldats-endormis-copie-2.jpg

Scène de droite

 

Les Saintes Femmes au Tombeau (XIV), Jésus dans les Limbes (XV)

 

Les-femmes-au-tombeau-copie-1.jpg

 

Les Saintes Femmes au Tombeau (XIV)

 

Les-femmes-au-tombeau-copie-3.jpg

 

Jésus dans les Limbes (XV)

 

Les-femmes-au-tombeau-copie-2.jpg

Partie très encrassée

 

Cette descente du Christ aux enfers, entre sa mort et sa résurrection, ne s'appuie pas, comme tout ce qui précède, sur les Écritures. C'est un épisode extrait de l'évangile apocryphe dit de Nicodème. Jésus, la croix à longue hampe à la main, délivre les âmes d'Adam et d'Eve et d'un patriarche qui sortent d'une gueule de monstre béante et armée de dents.

 

Ce tableau a été remanié, très grossièrement du reste, et la partie centrale en est confuse. La mâchoire menaçante est environnée de flammes ; au-dessus de l'ouverture est accroupi un démon ailé qui brandit un croc à deux dents. 

 

Il n'est pas sans intérêt de noter que, vers la même époque, on sculptait ce thème sur un tympan de porte de l'église de Saint-Yved de Braisme, en Soissonnais. Dans ce bas-refiel, conservé au Musée de Soisson, l'artiste a représenté à gauche, l'enfer avec sa gueule armée de dents d'où émerge la chaudière des damnés et, à droite, la descente aux limbes : le Christ attire à lui les âmes d'Adam et d'Eve, figurés par des personnages nus. Derrière eux, sort à demi de la gueule du monstre, un troisième personnage, vêtu, les bras croisés sur la poitrine, un bonnet sur la tête.

 

Nous trouvons, dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine, l'inspiration de ce thème artistique. Après que les portes de l'enfer se furent relevées, "le roi de gloire entra, et tendant sa main, il prit la main d'Adam et lui dit : Paix à toi et à tous les justes d'entre tes fils!".

 

à suivre …

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 04:50

 

Deuxième groupe


Lesupplice-du-Christ.jpg

Médaillon central

 

Jésus devant Pilate (VI), Le portement de Croix (VIII)

 

Je-sus-devant-Pilate.jpg

Tableau inférieur

 

Jésus devant Pilate (VI)

 

Je-sus-devant-Pilate-copie.jpg

 

Le portement de Croix (VIII)

 

Le Christ, vêtu seulement d'une tunique, marche vers la gauche, et porte l'instrument de son supplice. Devant lui, Simon de Cyrène saisit la croix à deux mains, pour la porter à son tour, comme il en a été requis. Derrière le Christ, un soldat, qui tient son épée contre son épaule, paraît pousser Jésus de la main. Dissimulé aux trois-quarts par Simon, un homme porteur d'une échelle, précède le groupe.

 

Je-sus-devant-Pilate-copie-2.jpg

Même remarque que précédemment, l'encrassement du vitrail ne permet pas de distinguer correctement la scène.

 

La Mise au Tombeau (IX), Le Suicide de Judas (X)

 

La-mise-au-tombeau.jpg

Tableau supérieur

 

La Mise au Tombeau (IX)

 

La-mise-au-tombeau-copie.jpg

Là encore l'encrassement ne permet pas de distinguer correctement une partie de la scène, en particulier les visages et la partie supérieure du Christ.

 

Trois personnages accomplissent la cérémonie funèbre. Le Christ est étendu, au-dessus d'un sarcophage, le torse nu, et enveloppé dans un linceul depuis la ceinture jusqu'aux chevilles, les pieds sont découverts. Le haut du corps est soulevé par Joseph d'Arimathée, et derrière le tombeau, la tête inclinée, se tiennent Marie-Madeleine et Marie de Cléophas, l'une d'elles portant un vase à parfums. Cette représentation est conforme aux textes évangéliques.

 

Le décor représente l'entrée de la grotte sépulcrale ; un linteau irrégulier est porté sur trois colonnettes surmontées de chapiteaux à crochets. Deux de ces colonnettes sont torses. Au sommet du médaillon apparaît la muraille crénelée de Jérusalem, dominée par deux tours ; le sarcophage est orné de trois arcades cintrées simulées.

 

Le Suicide de Judas (X)

 

Le-suicide-de-Judas.jpg

 

à suivre…

 

 


 

Communiqué

Un lecteur adresse au site le commentaire suivant, qui compte tenu de son intérêt, mérite d’être publié avec la réponse que nous sommes en mesure d’apporter : « Très intéressant, mais votre Maurice Thiéry n’a pas écrit de livre sur James Cook. C’est mon père, Maurice Thiéry, né en 1988( ?) à Roye et mort à Londres en 1947, qui l’a écrit en 1929. Le livre lui avait été commandé, car il avait écrit un livre sur Bougainville. L’édition de la Découvrance a changé le titre, en l’appelant « James Cook, sa vie, ses voyages », mais a reproduit en page 2 le titre original de l’édition Pierre Roger « La vie et les voyages du Capitaine Cook ».

Dans nos articles nous nous efforçons de puiser à des sources fiables les affirmations que nous apportons. Il se trouve que celles concernant Maurice Thiéry proviennent pour l’essentiel du musée Alfred Danicourt de Péronne auquel sa veuve avait offert en 1945 les archives qui lui restait de son époux. Ce musée, par l’autorisation de son conservateur, nous avait permis d’en faire référence.

Nous avons donc cité Maurice Thiéry sur la base de sources fiables.

Afin de nous assurer que ce que nous avons écrit est exact, nous sommes allé sur le site de Gallica  qui confirme que Maurice Thiéry, 1862-1935 (le notre) a bien écrit le livre intitulé « James Cook » que nous citons dans notre article. Ce livre a été mis en ligne le 3 février 2011.

Nous ne mettons pas en doute les affirmations de notre lecteur, seulement il aiguise notre curiosité. Deux auteurs de même nom avec deux livres sur le même sujet n’est pas une affaire banale et nous aimerions tous qu’il veille bien nous apporter plus de précisions, que nous publierions, afin de répondre à nos attentes.

Nous l’en remercions par avance.

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 04:46

Mardi dernier 24 septembre s'est tenue l'assemblée générale de l'Association de Gymnastique volontaire de Saint-Jean-aux-Bois.

 

Comme chaque année l'assemblée générale marque la reprise des cours de la nouvelle saison.

 

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L'ordre du jour comprenait six questions à débattre et à adopter :

L'approbation du compte rendu de la précédente assemblée.

Le rapport moral de l'année 2011-2012.

Le rapport financier et le projet de budjet.

L'élection du bureau de l'association.

Les projets d'activité 2012-2013.

Les questions diverses.

 

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Monsieur Jean-Pierre Bohm, adjoint, représentant le Maire absent pour des raisons dues à son mandat, salua l'assemblée en son nom et au nom du conseil municipal.

 

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Les cours reprendront jeudi prochain 3 octobre à 18 heures 30 à la Maison du village. Tous ceux, soucieux de leur forme, sont invités à rejoindre les cours qui se déroulent toujours dans le sérieux et la bonne humeur.

 

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